25.07 – 1.09
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UN MUR, DES ASSIETTES, QUATRE ANGLES, DEUX PLATEAUX
Héloïse Bariol
Biographie
Après une formation aux Beaux-Arts de Valence ; un Master 2 professionnel Livre d’artiste/Édition d’art, Héloïse Bariol se forme à Dieulefit puis auprès de Jérôme Galvin pendant 3 ans. Installée à Rouen depuis 2014, elle poursuit son travail d’artiste, céramiste-potière. Tout dans ses recherches participe, hors format et hors catégorie, de l’entreprise qui est la sienne de chercher des points de jonction entre différents domaines à travers des formes qui renvoient souvent à des notions d’utilité ou de praticabilité. Elle développe un vocabulaire artistique unique usant de nombreuses références à l’architecture, au design, aux Beaux-Arts et aux Arts Appliqués. Elle produit des objets en terre vernissée aux formes à la fois utilitaires, décoratives ou sculpturales. Cette posture transversale et décomplexée d’une expertise technique artisanale lui permet d’affirmer l’universalité des arts populaires et de repenser le mode de présence et la signification d’un objet. Dans ses expositions, elle construit des situations où dialoguent l’architecture du lieu, l’usage des objets et l’histoire de la terre cuite par-delà les frontières : savoir et faire.
L’exposition
Cette exposition se déploie autour d’un triple dispositif spatial qui révèle et met en dialogue les orientations actuelles des recherches de l’artiste. D’une part, l’installation d’une forme vernaculaire en terre, une claustra, qui dialogue avec l’architecture du Centre céramique. Réalisée en terre brute, à l’ancienne Tuilerie du Chaillou à Treigny chez Jean-Marie Foubert ; l’ensemble des éléments ont été cuits in situ, au bois et en collaboration avec les céramistes de l’Association Céramique La Borne (ACLB). « Fabriquer les modules c’est me réapproprier une histoire devenue patrimoine, monument ou encore sanctuaire ; c’est utiliser une terre brute, une terre à brique, une minéralité vivante ; c’est rechercher une forme à la croisée du matériau de construction, de l’élément décoratif et de la sculpture minimaliste. Cuire au bois c’est vivre le jour et la nuit durant cinq jours et rassembler des gens pour veiller sur un feu. Agencer les modules ce sera expérimenter une nouvelle surface, explorer le champ des possibles. En somme, bousculer le temps, changer d’échelle ».
Cette recherche s’inscrit en continuité des nombreux séjours de l’artiste à La Borne pendant lesquels elle se forme aux côtés des potiers aux cuissons au bois et au travail de la terre ; ainsi qu’en parallèle du développement de ses recherches dans le cadre du cycle de micro-résidence de l’Association rouennaise Medium Argent. Cette installation est accompagnée d’autres travaux ; notamment une maquette d’un espace d’exposition en terre à l’échelle du four de l’artiste et qui reprend son principe d’enfournement. Ce plateau (dispositif constitué de 2 plateaux et 4 angles), terrain d’expérimentation à petite échelle accueillera des productions d’artistes invités par Héloïse Bariol. Le troisième dispositif spatial se déploie autour d’un ensemble de pièces utilitaires qui représente la majeure partie du travail de l’artiste en atelier.
Remerciements
Héloïse Bariol remercie tous ses collaborateurs pour leur soutien à la mise en œuvre de l’exposition, et plus particulièrement : Jean-Marie Foubert, David Whitehead, Guy Honoré, Mia Jensen, Hervé Rousseau, Bernard David, Agnès Galvao, Lucien Petit, Machiko Hagiwara, Georges Sybesma, Anthony Bourahli, Christophe Léger, Audrey Barbes, Magali Wagner, Anne Verdier, Aurèle Orion, et toute l’équipe de l’Association Céramique La Borne et du Centre céramique contemporaine La Borne.
Cette exposition a été produite en collaboration avec Jean-Marie Foubert, céramiste, Guy Honoré, céramiste et David Whitehead, céramiste et membre de l’ACLB.
L’exposition bénéficie du soutien de la Ville de Rouen au titre de la Bourse Impulsion 2020
IMAGES DE L’EXPOSITION
Crédits photographiques : Lisa Derevycka
MANIFESTE DE LA PATTE DE LAPIN
Héléna Lapinowskaïa & Jakob Rabitowicz von Klapier
Restitution de la Résidence La Borne 2019-2020
Artistes : Hélène Bertin et Jacques Laroussinie (ACLB)
Les Résidences La Borne
La Borne, lieu de référence locale, nationale et internationale pour la mise en valeur de la création céramique contemporaine, le Centre céramique contemporaine La Borne (CCCLB), l’ACLB (Association Céramique La Borne) en partenariat avec la Drac Centre-Val de Loire, ont mis en place un programme de résidences d’artistes intéressés pour produire ou développer des recherches en céramique. Dans le prolongement du renouveau qu’a pu connaître ce village traditionnel de potiers au lendemain de la Seconde Guerre mondiale et dans les années 1970 grâce à l’arrivée d’artistes d’horizons différents, le projet des Résidences souhaite stimuler un partage des savoirs, des expériences et des techniques. Il permet la venue d’artistes de tous horizons invités à collaborer avec des céramistes de La Borne dans le but de développer des projets de co-réalisation d’œuvres. Certains des objectifs visés par la résidence de production artiste-céramiste sont de stimuler de nouvelles expérimentations sur le médium céramique et de réinvestir un patrimoine culturel existant : patrimoine humain représenté par le travail artistique des céramistes, mais aussi patrimoine historique, depuis les formes d’arts populaires à la production de sculptures et d’objets domestiques.
Le projet de recherche
Le temps de résidence a été l’occasion pour les deux artistes de vivre et d’expérimenter le travail en atelier, le quotidien, la terre et les cuissons au bois à deux et au cours des quatre saisons. Ensemble, ils ont construit un vocabulaire d’une grande liberté de formes autour de contenants : des pots, plus précisément des ventres, comme ils les appellent : « pour rassembler des choses liquides ou solides, froides ou brûlantes, belles ou moches, comestibles ou poisons. Sûrement car nous passons une grande partie de notre temps à manipuler des récipients que ce soit la bouteille de vin, les seaux d’eau, le pot d’émail, le bol à thé, la gamelle du chat, l’auge, ce sont ces objets d’échanges qui sont les vecteurs de nos partages ».
L’exposition Manifeste pour la patte de lapin met en scène un ensemble de productions réalisées à quatre mains. La scénographie se déploie autour d’une architecture en noisetier. Ce semblant d’habitacle rappelle la maison de bois de Jacques Laroussinie. C’est ici que les artistes ont passé un temps « hors du temps » à travailler leurs sculptures. Celles-ci sont recouvertes d’émail shino et d’ocres et deviennent des contenants ouverts, des paysages rassemblant les lieux éprouvés par l’un ou l’autre comme les berges de la Loire et le Colorado Provençal à Rustrel.
Á l’occasion de l’inauguration de l’exposition les artistes réaliseront une cérémonie autour de la chance qui les a accompagnés pendant la réalisation de ce projet, « ce n’est pas grand-chose une patte de lapin mais nous lui attribuons, depuis la nuit des temps, des pouvoirs magiques, la patte de lapin reste un objet personnel au fond de la poche ou du sac à main. Le pouvoir qu’on lui accorde ne regarde que soi-même ». La cérémonie est pensée comme une invitation à partager leurs superstitions et à regarder les sculptures comme le fruit de l’imprévisible et du jeu. L’expérience invite à un état euphorique où l’errance des créateurs est rejouée.
L’exposition bénéficie du soutien du Ministère de la Culture – Drac Centre-Val de Loire.
Remerciements
Les artistes rendent hommage à Diego et remercient tous leurs collaborateurs pour leur soutien à la mise en œuvre de l’exposition : Martina Barfüss, Isabelle Crochet, Caroline Iltis, Chantal Magne, Christophe Leger, Sophie Auger, Nicolas Favrel et toute l’équipe de l’Association Céramique La Borne et du Centre céramique contemporaine La Borne.
Les artistes
Hélène Bertin
Vit et travaille entre Cucuron et Paris.
Hélène Bertin (1989) a étudié dans trois établissements aux pédagogies différenciées : le lycée Frédéric-Mistral à Avignon en section arts appliqués, l’École nationale supérieure des beaux-arts de Lyon où elle cofonde le collectif Plafond, puis l’École nationale supérieure d’arts de Paris-Cergy dont elle sera diplômée en 2013. Cette même année, parallèlement à son DNSEP, elle commence des recherches autour du travail de Valentine Schlegel qui transforment peu à peu mais résolument sa vision de l’art. Sa pratique oscille entre sculpture, workshop et recherche, une démarche volontairement bâtarde qui la positionne entre artiste, curatrice et historienne. Elle travaille à Paris et à Cucuron où elle déploie des invitations pour travailler avec ses hôtes, Hélène Bertin développe son art en lien avec autrui (artistes, associations, artisans, familles…). Ses sculptures et projets ont été présentés au sein d’espaces alternatifs (Pauline Perplexe, DOC) et d’institutions publiques (CAC Brétigny, château d’Oiron) ou privées (Fondation Ricard, Lafayette Anticipations).
Jacques Laroussinie
Jacques passe trois années dans l’atelier céramique de Jean et Jacqueline Lerat aux Beaux-Arts de Bourges. Ce « non potier », comme il se définit, s’installe en tant que céramiste. Des architectures de plaques engobées d’ocre, de sable, de cendre s’élèvent dans des élans utopiques. Il joue avec les ruptures d’équilibre, outrepasse les contraintes maîtrisées par les architectes. Ainsi, le rêve s’installe librement. Son imagination inspirée de pagodes, de huttes vues pendant ses voyages, remodélise en construction bancale, dégingandée. Dérapage et imperfection distillent tellement de vie chaleureuse. La cuisson au bois révèle divers états et éclats de la matière. Jacques Laroussinie, l’esprit facétieux apprécie la lenteur, mais n’est pas à l’arrêt.
Texte de Bernard David, 2020
IMAGES DE L’EXPOSITION
Crédits photographiques : Lisa Derevycka
PERMANENCE ARTISTIQUE
Association Céramique La Borne
Cette exposition est conçue par les membres de l’Association Céramique La Borne (ACLB) en écho au programme d’expositions temporaires. Tout au long de l’année, découvrez la diversité des pratiques artistiques traditionnelles ou contemporaines, sculpturales ou utilitaires des membres de l’ACLB.
Les artistes :
Céline ALFROID-NICOLAS, Éric ASTOUL, Jean-Luc BELLEVILLE, Françoise BLAIN, Laurence BLASCO MAURIAUCOURT, Jeltje BORNMAN, Patricia CALAS-DUFOUR , Fabienne CLAESEN, Dominique COENEN, Isabelle CŒUR, Nicole CRESTOU, Suzanne DAIGELER, DALLOUN , Stéphane DAMPIERRE , Bernard DAVID, Corinne DECOUX, Ophélie DEERELY, Rachid DJABELA, Claude GAGET, Agnès GALVAO, Dominique GARET, Laurent GAUTIER, Geneviève GAY, Pep GOMEZ, Frans GREGOOR, Catherine GRIFFATON, Jean GUILLAUME, Claudie GUILLAUME -CHARNAUX, Viola HERING, Roz HERRIN, Svein HJORTH-JENSEN, Jean JACQUINOT, Pierre JAGGI, Anne-Marie KELECOM, LABBRIGITTE, Daniel LACROIX, Jacques LAROUSSINIE, Dominique LEGROS, Christine LIMOSINO-FAVRETO, Claire LINARD, Guillaume M0REAU, Machiko HAGIWARA, François MARECHAL, Joel MAROT, Elisabeth MEUNIER, Maya MICENMACHER-ROUSSEAU, Francine MICHEL, Marylène MILLERIOUX, Isabelle PAMMACHIUS, Nadia PASQUER, Christine PEDLEY, Lucien PETIT, Jean-Luc PINCON, Charlotte POULSEN, Françoise QUINEY, Michèle RAYMOND, Anne REVERDY, Sylvie RIGAL, ROCHINA Alicia, Lulu ROZAY, Hervé ROUSSEAU, Nicolas ROUSSEAU, Karina SCHNEIDERS, Georges SYBESMA, Diane TRUTI, Jean-Pol URBAIN, Nirdosh Petra VAN HEESBEEN, Claude VOISIN, David WITHEHEAD, Seungho YANG.
IMAGES DE L’EXPOSITION
Crédits photographiques : Lisa Derevycka
Expositions du 25 juillet au 1 septembre 2020
Le vernissage est annulé
Programme du 25 juillet :
- Performance de Héléna Lapinowskaïa & Jakob Rabitowicz von Klapier à 17h, sur réservation (complet)
- Présentation du travail d’Héloïse Bariol, sur réservation (nombre limité de places) : à 15h et dimanche 26 juillet à 11h30 (reportée à 15h00)
Ouverture tous les jours :
De 11h à 19h
Attention : horaires exceptionnels pendant la période de déconfinement : De 11h à 18h